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Découverte du Mont Shigi
Le mont Shigi, montagne sacrée peu fréquentée, est un lieu magique habité uniquement par des moines. Situé entre Osaka et Nara, ce sommet culmine à 437 mètres. Cette colline sacrée abrite un ensemble de temples, dont le célèbre Chogosonshi-ji, et est empreinte de nombreuses légendes, notamment liées à la bataille de Shigisan en 587.
Moins touristique que le mont Koya, le mont Shigi offre une atmosphère paisible et des sentiers peu fréquentés. Le complexe réunit des temples bouddhistes et des sanctuaires shintoïstes, parmi lesquels le Chogosonshi-ji se distingue. Le décor enchante par ses lanternes de pierre, ses allées de nobori (drapeaux verticaux accrochés à des mâts), sa pagode ornée de bijoux et ses chemins bordés de torii.
Temple Chogosonshi-ji, joyau du mont Shigi
Le temple Chogosonshi-ji, surnommé « Shigisan », est le plus important et le plus vaste du mont Shigi. Fondé au VIIe siècle par le prince Shōtoku (574-622), il est accompagné de deux pagodes et d’un escalier bordé de torii menant à un petit sanctuaire shinto au sommet de la montagne. Depuis la terrasse du temple, les visiteurs peuvent admirer une vue magnifique sur la vallée en contrebas.

Associé à Bishamonten, dieu des guerriers et du bonheur, ce vaste complexe est également connu sous le nom de « temple du tigre » en raison de ses liens avec la mythologie japonaise. Selon une légende du VIIe siècle, le prince Shōtoku pria pour la victoire contre un ennemi. Alors qu’il priait, Bishamonten apparut au-dessus de lui et lui inspira une stratégie militaire qui assura son triomphe.
Par un heureux hasard, cette apparition eut lieu à l’heure du tigre, le jour du tigre et dans l’année du tigre. En reconnaissance, le prince décréta que Bishamonten serait vénéré dans la région comme le dieu du bonheur, avec le tigre comme symbole. Ainsi naquit la légende du temple du tigre.
Visite du reiho-kan
Le temple Chogosonshi-ji, surnommé Shigisan, abrite un trésor national : le Shigisan engi emaki, trois rouleaux peints du XIIe siècle, classés comme Trésor national du Japon. Ces emaki illustrent trois miracles liés à Myōren, un moine du mont Shigi. Le premier rouleau raconte le miracle du grenier volant, le deuxième la guérison de l’empereur Daigo, et le troisième les aventures de la sœur aînée de Myōren.
Les visiteurs peuvent séjourner au temple, s’initier à la méditation zen sous la guidance d’un moine, assister à des cérémonies, comme celle du feu, et savourer la cuisine végétarienne shojin ryori. Ce repas, composé de plats végétaux, est servi traditionnellement dans les temples et sanctuaires japonais liés au shugendō ou au bouddhisme zen. Les chemins illuminés par des milliers de lanternes invitent également à des promenades nocturnes empreintes de sérénité.

Cérémonie du feu
La cérémonie du feu, appelée Gomagyō, est un rituel bouddhique incontournable, bien qu’il nécessite de se lever tôt, vers 5 h 30 selon mes souvenirs. Ce rituel de purification, où le feu exauce les vœux, est conduit par deux moines. Le moine en chef brûle des plaquettes de bois sur lesquelles les fidèles ont inscrit leurs vœux, tandis qu’un second moine récite des sûtras en frappant un gong de manière rythmée.
Une dizaine de visiteurs, assis autour de l’autel aux côtés des moines, assistent à cette cérémonie solennelle. Les prières, récitées à haute voix par le moine en chef avec un rythme envoûtant, accompagnent la montée des flammes, qui s’élèvent majestueusement. L’impressionnant spectacle des flammes et la fumée des plaquettes de bois formant un épais nuage au plafond captivent l’assemblée. À la fin de la cérémonie, les participants sont invités, s’ils le souhaitent, à se recueillir en silence dans une atmosphère empreinte de spiritualité.
Organisation du voyage au Japon (5e et matin du 6e jour)
Nous avons passé le reste de la journée et la nuit au mont Shigi, un lieu offrant de nombreuses activités. À notre arrivée, les moines nous ont accueillis et nous ont proposé de faire des vœux, de participer à des séances de méditation zen ou d’assister à des cérémonies. Ceux qui souhaitaient formuler un vœu ont pu l’inscrire sur une petite plaquette de bois, moyennant quelques euros.
Le soir, nous avons dégusté la cuisine végétarienne traditionnelle bouddhiste, le shojin ryori, avant de profiter d’une promenade nocturne le long des chemins illuminés par des lanternes. Nous avons également expérimenté les bains publics alimentés par une source d’eau chaude naturelle. Le lendemain matin, j’ai pris quelques photos de la salle de restauration et des plats servis. Bien que savoureux, ces mets ne seraient pas à mon goût pour un petit-déjeuner quotidien.
Les plaquettes de bois portant les vœux ont été brûlées lors de la cérémonie du feu Gomagyō, à laquelle nous avons assisté vers 5 h 30. En milieu de matinée, nous avons quitté le temple en bus, puis en train, pour rejoindre notre prochaine destination : la préfecture de Fukui.
Établissement du Mont shigi GYOKUZO IN Tel +81 74-572-2881 web: https://www.gyokuzo.com
Le shukubo, hébergement traditionnel du temple :
Le shukubo est un hébergement géré par le temple, destiné aux moines en formation et aux visiteurs croyants ou en quête de spiritualité. Cet établissement offre une immersion unique dans la vie monastique, avec des activités comme la méditation, les cérémonies et la dégustation de la cuisine shojin ryori.
Galerie photo de voyage au Mont Shigi






